369 — Se connecter au divin, pour réaliser ses rêves dans la vie

Maféda Gwénaële Maandhui

Maféda, sur l'île, vous l'entendrez souvent comme synonyme de joie et de couleurs.
De sa fille Féda, et du préfixe "Ma" donné aux mères à Mayotte, son surnom est vite devenu son nom d'artiste.

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"On la reconnaît à travers ses couleurs"

Artiste peintre basée à Mayotte, Maféda peint depuis son enfance et expose depuis 1995 des peintures sur soie représentant des paysages et des portraits de mahorais. À l’époque ses peintures étaient déjà hautes en couleurs vives.
Mélant expérience personnelle et culture mahoraise, ses oeuvres sont fortes en symbolique et dégage une énergie de joie et de lumière.

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Je peins depuis mon enfance, c’est vitale et bénéfique pour moi

Elle a réalisé plusieurs expositions à Pamandzi et dans d’autres ville de Mayotte, et a également exposé en Métropole : à Marseille, Uzès, Rennes, ou encore Périgueux.

S'essayant à différents styles dans les années 90, elle commence par des paysages, des portraits, en peinture sur soie et au pastel sec, des mondes féeriques en acrylique, des animaux et des plantes en aquarelle, des dessins au fusain et au crayon...

Depuis 2013 un nouveau tournant s'est opéré, elle a voulu travaillé sur des thèmes des fleurs; un thème riche en formes complexes ou simplifié, aux multiples choix de couleurs et de symbole.

Depuis peu, elle travaille sur de grands formats, peignant à l'acrylique sur des des bâches plastiques pour se plonger dans la peinture; ses voyages aux Etats-Unis et en France l'ont inspiré pour de nouvelles oeuvres.

Parfois des images apparaissent en flash comme un besoin vitale d’être posé sur la toile. Ma liberté d’artiste me permet de peindre ce que je ressent à un moment donné.

Maféda

Imprégnées

de l’histoire de Mayotte, ses oeuvres font écho aux grandes figures mahoraises : les chatouilleuses qui se sont battues pour que l’île reste française; Tambati, grande protectrice de la culture et des traditions ou encore Zéna M’déré, chef illustre des combattantes de l'île.

Traditions, gastronomie, chants ou encore danse (tableau à droite) sont les grands axes d'une partie de ses oeuvres.

Ses tableaux voyagent ; des admirateurs les ramènent avec eux à travers le monde : France, Angleterre, Antilles, Réunion, Espagne, mais aussi aux États-Unis.

J’observe la peinture de Madame MAANDHUI depuis ses débuts.

Sa quête des couleurs s’apparente à celle d’un Graal.

Curieuse des diverses harmonies, ses dernières œuvres semblent le fruit d’une explosion : serait-ce la résurgence de la naissance de l’île, avec le bleu de la mer et ces jets qui inondent la toile de façon incandescente ?

Au rythme de l’évolution, peu importe la texture du support, se succèdent interrogations, affirmations, fulgurances ou apaisement.

Quelle sera sa signature demain ? Je parie fort sur d’autres surprises !

André LIDOINE

Un choix de support unique

Après plusieurs essais, Maféda trouve le support idéal : des bâches industrielles plastiques. Mayotte n'ayant pas de galeries d'art classiques aptent à accueillir ses oeuvres, elle s'est retrouvée à devoir présenter ses tableaux dans des restaurants ou encore en pleine nature.

Né de cette difficulté à exposer à Mayotte et de son envie d’exposer en plein air, ce support de bâche plastique qui résiste à toutes les intempéries.

"Elles peuvent être suspendues dans les arbres, c’est un grand plaisir de les voir bouger dans le vent et s’intégrer dans la nature" témoigne-t-elle.

"Je travaille la peinture acrylique et j'utilise des bouts de bois, cela permet de les suspendre où je veux et de les nettoyer facilement sans les endommager."